L'exposition se tient dans la Galerie Max Jacob de la Médiathèque des Ursulines.
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Sur la gauche, le long du mur, et au fond sont exposées les "photos sans titre ", celles dont les couleurs, les points de vue, les béances se suffisent à elles-mêmes et, indépendamment du sujet, arrêtent le visiteur.
A droite se succèdent quatre alvéoles où sont accrochées les photographies légendées qui "racontent" l'histoire de la Compagnie Française des Mines du Laurium (bâtiments, machines, ateliers) et en "sous-texte", celle des mineurs et des métallurgistes qui y travaillèrent .
Dans les vitrines (sauf dans la première), le long du mur et dans les alvéoles, sont présentés des minéraux et des archives de la Compagnie Française : plans de machine, cartes, lettres, un registre. Ces documents nous ont été prêtés par la Société des Etudes lauréotiques de Lavrio, et sont exposés pour la 1ère fois.
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Le mot du photographe
Photo M-F. L
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La 1ère alvéole pose les deux temps forts de l'exploitation des mines du Laurion : les V et IVèmes siècles av. J-C., et les XIX et XXèmes siècles. A droite (et photo ci-dessous), installations antiques : borne de concession, citerne et laveries, et au fond : vue sur une partie des bâtiments de la CFML.
Photo M-F. L
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Des ouvrages de la Bibliothèque patrimoniale illustrent cette introduction : une édition des Tragédies d'Eschyle datant du XVIème siècle, et ci-dessous, une édition de la Géographie de Strabon (fin 1er s. av. J-C. - début 1er ap. J-C.) elle aussi du XVIème.
« Quant aux mines d’argent de l’Attique, elles étaient au début remarquablement productives, mais sont aujourd’hui épuisées *. Ceux qui les exploitent voyant leur rendement faiblir, firent même fondre les anciens résidus (ekbolades) et scories, et trouvèrent encore le moyen d’en extraire de l’argent pur, tant il est vrai qu’à l’origine on n’avait pas su efficacement traiter au four le minerai."
* En réalité, elles étaient loin d'être épuisées : la CFML en reprendra l'exploitation en 1875 et en cessera l'exploitation en 1977.
Quant aux anciens résidus / déblais et scories, ce sont eux qui attireront l'attention dans les années 1860 : les "modernes" estimeront eux aussi que si on les repassait une nouvelle fois au four, on obtiendrait du plomb et de l'argent. L'expérience fut concluante, et c'est ainsi que redémarra une intense activité minière et métallurgique.
L'ascenseur du puits Serpieri construit sur un puits antique
Les échantillons de minerais appartiennent au Musée minéralogique de Lavrio
Galène (plomb sulfureux argentifère) Smithsonite (calamine, carbonate de zinc)
Hématite (minerai ferreux) Sphalérite (zinc sulfureux)
Une dernière photo pour rendre hommage à tous ceux qui travaillèrent
ou dans les mines
ou sur dans les différents ateliers de la Compagnie Française.
Sauf cas contraire, photos M.R.
A droite, le bâtiment Paron du puits Serpieri. C'est là que se faisait l'appel des mineurs avant leur descente dans les galeries : présent /paron, absent / apon, malade /arrôstos.
Une fois l'appel terminé, une lourde grille se refermait, et le soir, à nouveau l'appel ...
A gauche, en haut, l'atelier de concassage et broyage du minerai avant son passage à la laverie.
A gauche, en bas, une photo de toutes jeunes ouvrières, des adolescentes : les femmes travaillaient dans les laveries.
L'histoire de la Compagnie Française des Mines du Laurium est marquée par de très nombreuses grèves.
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Et pour finir sur la couleur du Temps ...
Photo M-F. L
M.R.